Une ville un poème

Publié le par Léthée

Pour Clermont-Ferrand



Coupe brune au coeur pur
Ton asphalte est sombre, ton ciel capricieux.
Tes sous-sols grondent, noirs de cendres et d'histoire
Tes fumées étrangères, mêlées
Ta poussière d'ensevelie révoltée
Sont une vision cruelle du premier berceau.
Tu dardes en ton sanctuaire, toi, la perchée,
Plus de foi, plus de repères
Pue ta vigueur
Sous les regards
Ne peut le laisser croire.

Fierté noiraude en ton centre déchaîné
ambre fureur aux plaisirs insoumis.
Tes candeurs tôt ou tard se livrent
à qui sait les voir
ou les entendre dans ses insomnies.

Pureté de souffre auréolée d'étoiles
Innombrables et cachées sous ton funeste voile.
Je ne l'oublie jamais, non :
Ta noirceur est d'une lave antique
mais le plomb qui te couvre est bien l'oeuvre des hommes.
Ce qu'ils nomment noirceur offre une force brutale
dont nous jouissons chaque jour pour préserver nos oeuvres.
Toi, belle coupe d'un brun qui gèle nos pâleurs,
Tu nous offres l'écrin où s'écoulent nos heures.

22h13 - Le 09 avril 2009 - Léthée Hurtebise

Publié dans Archives Littéraires

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J
Un joli poème, Léthée !Sacrée coupe brune ;)
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L
<br /> Merci !!<br /> <br /> <br />
A
comme c'est beau ! tu es très inspirée, comment ne pas l'être dans cette ville...j'espère que cela ne t'auras pas couté de te lever à 5h...
Répondre
L
<br /> beuh non... :p<br /> <br /> <br />